Un imprévu [PV Samy]

Lieu : La Bibliothèque de Riverwood. A ignorer les employés, les rares personnes présentes semblent être là dans l’unique but de se mettre à l’abri de la météo.

Moment de la journée : Vers le milieu de la matinée. Il doit être aux environ de 10H15, d’où le fait qu’il y est peu de monde.

Temps : La chaleur à donné naissance à un orage menaçant, le ciel s’est très vite assombrit avant que la pluie ne se mette finalement à tombé. Le vent est également présent, bien qu’il n’atteigne pas encore une vitesse dangereuse.

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L’air pensive, c’est à peine si la jeune femme regardait vraiment où elle mettait les pieds. Ses pensées étaient tournées vers les derniers évènements… Mais, surtout, vers sa mission dont elle ne s’était toujours pas acquitté. D’ailleurs, elle n’avait même pas prise contact avec ses cibles ne serait-ce qu’une seule fois. Elle s’était juste contenter de les observer, les suivre, notant leurs moindres manies dans un recoin de sa mémoire. Un recoin bien sombre, d’ailleurs, qui avait du s’isoler un peu du reste de ses pensées puisqu’elle n’avait toujours pas réfléchit à un moyen de faire son approche. Oh, elle n’avait qu’une parole bien sûr : elle mènerait a bien ces objectifs donnés. Seulement, elle n’avait jamais précisé en combien de temps… une chance sans doute, qu’elle n’ait pas recroisé le démon majeur depuis tout ce temps. Sinon, elle ne donnait pas cher de sa peau.

Un flash agressa soudain la vue de la jeune femme malgré l’absence de pluie. Aussitôt, cette dernière s’arrêta et leva la tête vers le ciel, histoire d’observer plus attentivement la météo. Si elle n’avait pas été ainsi photographié par les cieux, elle n’aurait sans doute jamais eut ce réflexe et aurait continué son chemin sans prêter son attention à autre chose que ses pensées. Le ciel était dégagé, mais au loin se profilait déjà de sombres nuages. Vu le vent, il ne faisait aucuns doute qu’ils seraient là dans peu de temps. Et nul doute également que l’actrice serait obligé de s’arrêter et ne pourrait pas rentrer immédiatement chez elle… Cette perspective lui arracha un soupir. Elle n’avait pas été chez elle depuis quoi… Six mois ? Non, sûrement plus. Elle n’avait pas vraiment compté en fait, mais elle se doutait bien que le courrier avait dû s’entasser au moins autant que la poussière.

Lorsque la pluie s’abattit sur Riverwood, Leïna était parvenue devant la bibliothèque. Faute d’un meilleur abri, elle choisi donc de s’y engouffrer et poussa la double-porte. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait, mais ça faisait un bon moment tout de même qu’elle n’avais pas mise les pieds ici. Elle fut donc bien soulagée de voir que l’endroit n’avait pas changé d’un pouce. Se souvenant de sa configuration, elle monta directement à l’étage dans l’intention de faire quelques recherches : quitte à rester coincer ici, il était toute fois hors de question qu’elle perde son temps. Temps qui était précieux, en somme, surtout pour elle. Elle retira sa veste et s’arrêta en haut des marches. Jetant un regard alentour, elle se demanda bien quel genre de recherches elle pourrait faire. Quelques unes sur les dernières nouvelles, les dernières affaires du coin peut-être ?... Non, c’était trop simple : elle aurait clôturé la chose avant que le temps ne se soit calmé. Finalement, elle eut son idée… Pourquoi ne pas éplucher tout les bouquins possibles pour essayer de découvrir l’identité de ses véritables parents ? Elle l’avait déjà faite par le passé, dans d’autres villes, mais sans jamais avoir de résultats. Alors, ce serait sûrement pareil cette fois encore… Mais elle apprendrait sûrement des choses intéressantes au passage.

C’est donc confiante que la jeune femme contourna la table informatique pour se diriger vers les premières étagères. Juste celles contenant les livres d’histoire. Mais elle n’alla pas y chercher les choses classiques. Non, elle s’orienta plutôt vers les livres traitant des différentes divinités et mythologie existantes. Ou plutôt, connues. Ce terme serait sans doute plus exact. Elle se saisit de trois bouquins, ceux qui semblaient être les plus intéressants – et utile-, avant de s’orienter vers un autre thème de recherche. Cette fois, elle s’empara d’un bouquin supplémentaire traitant sur l’éternelle guerre du bien et du mal. Elle se retourna, satisfaite de ces trouvailles, et longea de nouveau les étagères pour se diriger vers le coin lecture. Mais en repérant la documentaliste, elle fit prestement demi-tour et partie à l’opposé. Elle s’installa à la table informatique du fond, déposa la petite pile de livre sur cette dernière, puis poussa sur le côté le clavier, la souris, et toutes choses déplaçables susceptibles de la gêner. Bien sûr, elle jeta avant un coup d’œil à la documentaliste en se penchant sur le côté, se garantissant ainsi de ne pas avoir attiré son attention. L’actrice soupira. Le temps promettait d’être long, c’était certains… Mais peut-être moins inutile qu’elle ne l’aurait pensé. Elle se saisit donc du premier bouquin qui venait, celui parlant de l’opposition des anges et des démons et l’ouvrit rapidement. Elle commença à parcourir les lignes, cherchant certaines choses en particulier…

[Non!! J'avais finit d'écrire mon message!! Et mon ordinateur à buger !! Le nouveau risque d'être plus court que le premier. Désolé...]

Sam se réveilla et regarda tout de suite le cadran poser sur la table de nuit, il y vit 9h24. La bonne heure pour se lever. Dean était encore entrain de ronfler dans son lit. C'était peut être sa qui avait réveillé Sam, qui sait. En se levant, il enfila un jean et une chemise. Il entra dans la salle de bain et se brossa rapidement les dents avant de prendre sa veste et de sortir de la chambre. Il avait besoin d'être un peu seul, et se n'était pas son frère qui allait lui apporter satisfaction. Il ne faisait pas très beau aujourd'hui, le ciel était couvert et l'averse risquait de tomber à tout moment.

Sam voulait commencer l'enquête aujourd'hui. Mais seul, à la bibliothèque de préférence. Et comme son frère n'aimait pas y aller, il décida d'y aller seul se matin la. Il n'avait pas laisser de note en partant, mais c'était pas grave, son frère saurait qu'il ne s'était pas fait enlever. Il avait son téléphone en cas d'urgence.
La dernière fois que Sam était aller en ville, il avait eu peur de tomber sur Elisha, et qu'elle déclenche sa colère sur lui, en faites sa ne s'était pas passé comme sa. Sa avait été bien, même très bien. Il ne savait toujour pas si elle lui en avait voulu quand il avait quitter la ville, et il savait que maintenant c'était du passé. Et qu'il ne quitterait pas la ville à tout moment. Il voulait rester un bon moment ici, même si Dean voulait quitter. Il ne laisserait sûrement pas son frère chasser seul, mais il trouverait le moyen de le retenir ici.

Avec la moitié du chemin de fait à pied, Sam se demanda si il trouverait quelque chose de potable à la bibliothèque. Sûrement, vue qu'il y trouvait toujours quelque chose d'intéressant. En arrivant dans la ville, la pluie se mit à tomber, et avec le vent, sa ne faisait pas beau ménage. Sam se mit à courir dans la ville, comme la faisait tout le monde. Il détestait se faire prendre par suprise. Il tomba une fois sur les fesses, et une dizaine de minutes plus tard, il trouva la bibliothèque. En y entrant, à bibliothécaire s'avanca vers lui en faisant non de la tête, elle attrapa sa veste sans dire un mot, la secoua et la mit sur un crochet après le mur. Il la remercia d'un sourire gêné et s'éloigna. En faisant un rapide tour des rayons du rez de chaussés, il ne trouva rien qui l'intéressait. Il monta les escaliers qui menait au premier étages et parcourut les rayons de la même manière qu'il avait en bas. Oh, enfin quelque chose d'intéressant, une fois tombé dans les journeaux locaux, il cessa de marcher dans tout les coins pour trouver se qui l'intéressait vraiment. Il en prit des dernières semaines et alla demander à la documentaliste si il pouvait trouver les vieux journaux de la ville. Elle lui pointa des machines au fond de la salle, il la remercia et se mit au travail, si on peut appeler sa du travail.
Déchiffrer toute les choses bizarres qui était arrivé dans cette ville dernièrement et dans le passé. Voir si quelque chose coincidait.

Après quelque recherche il prit des notes sur les événements passé et alla à la table d'informatique. Maintenant il pouvait se mettre à chercher. Il posa ses journeaux près du claviers de l'ordinateur. En tournant la tête vers sa droite, il vit une jeune femme déja sur place quand il était arrivé. Normalement il ne regardait pas les gens quand ceux ci travaillant, mais il trouvait tout de même bizarre la collection de livre qu'elle avait prit avec elle...

[En voyant ton HS, je m'attendais à bien pire niveau longueur ^^']



Absorbé dans ses recherches, la jeune femme ne remarqua même pas que le jeune homme venait de s’assoir à la table d’a côté. Elle continuait de parcourir les lignes du vieux bouquin à reliures usées sans s’arrêter. Pas même pour jeter quelques coups d’œil vers la documentaliste. Elle se souvenait très bien que leur rapport n’était pas des plus amicaux… Et pour cause : quelques semaines plus tôt, la vieille dame l’avait surprise dans le local réservé aux employés. Les deux femmes étaient, dans un premier temps, restés sans bouger : ni l’une ni l’autre n’avait su quoi faire, prise au dépourvu. Les paroles avaient finalement commencés à s’échanger, avec quelques menaces de prévenir les autorités de cette infraction si elle ne quittait pas immédiatement les lieux. Et, pour couronner le tout, l’actrice n’avait rien trouvé de bien concluant ! Elle était donc partie sans se retourner, notant toutefois deux trois choses sur le caractère de l’employée. Particulièrement le fait qu’elle avait un souci de vue et que, lorsqu’elle était absorbé dans sa lecture, elle ne distinguait plus grand-chose autour d’elle ! Peut-être pour cette raison, que Leïna était parvenue jusqu’ici sans problème… Pour le moment, du moins. Mais à cet instant, elle ne se souciait même plus d’elle. Non, en fait, elle ne se souciait plus de la réalité et du présent : elle était juste dans son monde.

« […] C’est par l’envie du Diable que la mort est entré dans le monde, ils en font l’expérience ceux qui lui appartiennent. Craignez plutôt celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l’âme et le corps, car nul n’est plus craint que celui qui se donne. […] »

La jeune femme arrêta sa lecture silencieuse sur ce dernier passage et se recula entièrement contre le dossier de son siège. Et contre toute attente, un léger sourire se dessina sur ses lèvres, de la même façon qu’un sourire de victoire. Elle se demanda alors si ce Démon à qui elle avait donné son âme en était conscient. Avait-il remarqué le peu de résistance qu’elle avait affiché, contre toute apparence ? se doutait-il de quelque chose et assurait-il ses arrières, ou bien était-il trop content de cette faible victoire pour s’apercevoir de ce qui se passait vraiment ? Mais, en y songeant plus attentivement… peut-être lui aussi avait-il fait un trajet similaire avant de devenir ce qu’il était désormais ? Il ne fallait pas oublier que, plus d’une fois, il avait énoncé le fait qu’ils se ressemblaient plus que la dîtes humaine ne l’imaginait… Hm, tout ça devenait trop compliqué. Elle y reviendrait plus tard, ça ne faisait aucun doute. Mais ses vraies recherches n’étaient, à la base, pas sur ce sujet : mais bel et bien sur un autre bien plus complexe encore…

Leïna se passa une main dans les cheveux avant d’enfin se pencher légèrement sur le côté afin de vérifier si l’employée avait bougé ou non. Ce n’est d’ailleurs qu’a cet instant qu’elle réalisa la présence de quelqu’un d’autre à ses côtés, juste sur la table de gauche. Instinctivement, elle tourna la tête… Pour croiser le regard de celui qu’elle aurait, sans doute, jamais pensé rencontrer ici. Prise ainsi par surprise, elle resta un instant sans bouger. Que devait-elle faire ? Faire une première approche envers le Winchester ? Ou bien au contraire, l’ignorer et continuer ses propres recherches… Elle hésitait. La question était assez délicate, en fin de compte. Bien plus qu’elle n’y paressait. Pourquoi ? Simplement parce qu’elle avait le sentiment de pouvoir trouver certaines réponses ici, et aujourd’hui. Quitte à y passer la journée entière ! Tiens, d’ailleurs… Quelle heure pouvait-il bien être ? Elle lisait vite, c’était un fait, mais pas aussi vite que les minutes passaient. En tout cas, le coup de tonnerre qui résonna, faisant trembler les vitres, lui affirma que le temps s’était plus dégradé qu’autre chose.

Son regard dériva finalement vers la main du jeune homme qui écrivait. Elle ne chercha cependant pas à lire : en voyant les journaux à côté et en sachant qui il était, elle se doutait bien de quelle genre de note il s’agissait. Cependant, ce qu’il utilisait l’intéressait d’avantage, puisqu’elle n’avait elle-même pas de quoi écrire. Alors, l’air un peu gêné, elle se pencha vers le jeune homme tout en continuant de réfléchir à savoir si elle devait commencer ici à faire connaissance dans un recoin de son cerveau.

- Excusez-moi… Vous n’auriez pas une feuille et un stylo à me prêter, s’il vous plaît ?...

Au moins, c’était dit. Mais quelque chose la troubla un instant : le regard du jeune homme s’était, peu avant, fixé sur les bouquins qu’elle avait emprunté aux étagères. Se pourrait-il qu’il comprenne instinctivement qu’elle n’était pas une personne ignorante dans le domaine de l’étrange ? C’était possible. Après tout, cette ville regorgeait autant de créatures que de chasseurs. Et en toute franchise, si il venait à lui poser quelques questions là-dessus, elle n’aurait aucune idée sur la réponse à fournir. Mentir, ou ne pas mentir ? Difficile à dire. Peut-être que, cette fois, sa spontanéité lui permettrait de trouver les bons mots…

Un instant, la jeune femme se demanda si le jeune frère Winchester ne l’avait réellement pas entendu où s’il l’avait complètement ignoré. Pourtant, en se regardant attentivement, il était clair qu’elle n’avait pas le genre de physique qui donnerait envie de l’éviter. Et sa voix n’avait pas été agressive, non plus… Alors, quoi ?... Finalement, il sembla revenir au présent et lui épargna ainsi l’occasion de se torturer l’esprit pour une chose aussi futile. Tandis qu’il arrachait l’une des feuilles, elle jeta un rapide coup d’œil à l’écran informatique et aux pages de journaux ouvertes, y découvrant la photo d’enfants hospitalisé. La liaison ne fut pas longue à être établit : il était évident qu’il enquêtait sur ses enfants. Mais elle ne disposa pas d’assez de temps pour mieux déchiffrer les différentes « preuves » et se saisit de la feuille et du stylo tendue dans un franc sourire, accompagné d’un doux « merci ». Une fois fait, elle se retourna aussitôt vers son propre livre et nota, elle aussi, quelques mots sur la feuille : « Apo. 27-2 », rapidement suivit de « Sg. 2-24 ». Sans doute tout ça n’avait aucun sens pour le jeune homme, s’il cherchait à lire. Mais pour elle, c’était parfaitement clair : la première inscription voulait dire Apocalypse chapitre 27, seconde partie, et la seconde signifiait Sagesse chapitre 2, vingt-quatrième mention. C’était peut-être la première fois qu’elle était heureuse d’avoir retenue quelque chose de ces deux livres anciens qui, elle le savait, ne se trouvaient pas au coin de la rue.

A la remarque du jeune homme, l’actrice fronça légèrement les sourcils et arrêta tout mouvement. C’était comme si l’humaine venait d’être mise en « pause » durant l’un de ses film. Droite, elle conserva un silence total durant deux bonnes secondes. Si elle n’avait pas su qu’il était chasseur, elle se serait immédiatement demandé qui pouvait être assez fou pour trouver ce genre de livre super. Mais là, le contexte était différent. Si durant ces dernières minutes elle avait espéré une chose, c’était bien qu’il ne montre aucune curiosité sur ses recherches.

- Vous avez des goûts plutôt étranges…, lâcha-t-elle doucement dans sa propre réflexion.

C’est vrai… Même elle, elle n’aimait pas particulièrement ces livres. Et ce, même en sachant qu’il s’agissait parfois d’excellentes sources d’informations. Mais quoi qu’il en soit, elle se trouva soudain idiote : niveau réponse, elle aurait pu sortir mieux. Parce que là, s’il cherchait à analyser sa phrase, ses possibles doutes sur elle, ils pourraient s’avérer être des certitudes. C’est vrai… Cette phrase idiote venait de la trahir, tout simplement. En effet, ses propos laissaient entendre qu’à contrario de son interlocuteur, elle n’aimait pas du tout ces livres. Et à moins qu’elle ne chasse… Pourquoi s’obstinerait-elle à les lire, alors ?... La jeune femme soupira intérieurement, se disant qu’en fin de compte, la carte de la franchise serait peut-être son meilleur allié pour obtenir, avec de la chance, l’amitié du jeune Winchester. Si elle était déjà mal partie pour mentir, et qu’en plus le lieu ne l’aidait pas vraiment… Peut-être que ça ne lui servirait donc strictement à rien de chercher à effacer les traces de son véritable travail. Ou, plutôt, de ce qui l’avait été.

L’actrice eut un léger soupire, mais conserva volontairement une attitude méfiante envers son interlocuteur. Exactement la même attitude qu’une personne aurait face à quelqu’un susceptible de découvrir son plus grand secret. Elle prit le temps de le dévisager, conservant un léger silence, avant que son regard ne se glisse vers les journaux… Puis vers l’écran… Et enfin vers la feuille qui, avant que le jeune homme n’y griffonne dessus, était vierge. A cette vue, la jeune femme haussa un sourcil sans vraiment s’en rendre compte et son regard passa alternativement d’une « preuve » à l’autre sans qu’elle ne prononce un seul mot supplémentaire. C’était comme si elle cherchait à établir un lien… Et non, ce n’était pas « comme si », c’était vraiment le cas. Les victimes étaient uniquement des enfants, tous tombaient mal sans prévenir, tous finissaient dans le coma sans qu’aucun traitement ne puisse les faire réagir… Et tous, lentement, s’approchaient de la mort. Certains l’avaient même déjà traversé, laissant seuls leurs parents… Ca y est, elle n’avait pas besoin de plus d’observations pour comprendre et faire les rapprochements entre toutes ces choses. Sans doute en preuve qu’elle avait comprise quelque chose, elle se permise d’esquisser un léger sourire en coin avant de reprendre la conversation là où elle l’avait volontairement arrêté.

- Mais visiblement, il n’y a pas que vos goûts qui le sont. Vous êtes plutôt jeune pour être le père de l’un de ses enfants… Vous êtes quoi ? Flic ? Journaliste ? Ou peut-être est-ce que vous aimez simplement ce genre de faits divers… Ce qui m’étonnerait beaucoup, vu votre tête, envoya-t-elle sans gêne.

Elle n’avait toujours aucune agressivité, mais conservait toujours sa méfiance envers lui et démontrait clairement que, sans doute, elle n’était pas du genre à faire facilement confiance. Et encore moins à se laisser approcher par n’importe qui. D’ailleurs, furtivement, elle décala la feuille sur laquelle elle avait griffonné les quelques mots, comme pour la soustraire à la vue de son interlocuteur, et riva son attention sur les moindres faits et gestes du jeune homme. Comme si elle était à l’affût du moindre faux pas, du moindre dérapage.

- Plutôt subtile, comme moyen de détourner l’attention, lança-t-elle dans un léger sourire espiègle. Mais ça ne me dit pas qui vous êtes et ce que vous cherchez. Surtout que, vu vos notes, On ne peut pas dire que c’est dans le genre classique… Je me trompe ?

Conservant à nouveau le silence et laissant par la même occasion le temps à son interlocuteur de réfléchir à ses propos, elle se tourna finalement vers ses propres livres, et tourna à plusieurs reprises les pages de celui ouvert devant elle. Finalement, elle cessa son geste en s’arrêtant sur une image, ou plutôt un dessin, représentant un ange aux ailes de sang. Ce dernier avait la peau claire, sans aucunes imperfections apparente. Il tendait la main à un humain recroquevillé sur lui-même que d’autres créatures et humains semblaient vouloir attaquer. Difficile de déchiffrer une image pareille… Et elle ne portait aucuns noms, rien. Rien susceptible de l’identifier. Et en parcourant rapidement quelques lignes, rien ne n’indiquait vraiment de quoi, ou plutôt qui, il s’agissait. C’était comme si l’image avait été là juste pour décorer le paragraphe de texte. Comme si en fin de compte, elle ne servait à rien d’autre qu’a donner un peu de couleur aux écritures sombres. Toutefois, quelque chose troubla la jeune femme. Elle avait déjà vue une représentation de cet ange quelque part, bien que ce ne soit pas la même image. C’était plutôt flou, mais elle se souvenait que cet ange l’avait aussi marqué la première fois qu’elle l’avait vue. Des ailes de sang, un regard bleu glacé, une tunique sombre… Oui, elle l’avait déjà vue une fois. Mais où ? Où est-ce qu’elle avait déjà vu ça ? Et toujours impossible de calquer un nom dessus, aussi… C’était si frustrant. Elle avait beau chercher, elle ne parvenait pas à se souvenir où est-ce qu’elle l’avait vu. Mais pour cette représentation-ci, elle n’oublierait pas : d’un geste rapide, elle tira un peu la feuille vers elle avant de noter la page et le titre du livre, ainsi que ses références. Elle resta ensuite quelques bonnes secondes les yeux fixés sur cette image, comme si elle essayait de percer ces secrets complètement invisibles qu’elle renfermait. Mais elle fini par se décourager et reporta son attention sur le jeune homme en reprenant, par la même occasion, la conversation là où elle l’avait volontairement laissé.


- Mais pour vous répondre, on a qu’a dire que… Hm… Il y a les croyants, et les autres. Pour ma part, je me situe un peu entre les deux. Je préfère fonder mes propres théories et croire ce que mes yeux voient, plutôt que suivre aveuglément quelques hommes se prenant pour des représentants de Dieux et parlant de lois et d’histoires dont ils ignorent même le fondement.

Elle n’avait faite aucuns détours dans ses propos et avait critiqué les religions sans aucun détour, sans se demander si son interlocuteur faisait partie de ces personnes : chose qui l’aurait beaucoup étonné, de toute façon. Et puis, elle n’avait faite que dire ce qu’elle pensait, rien de plus. Alors pourquoi lui reprocher ? Même si, dans un sens, elle n’avait toujours pas dit clairement pourquoi elle avait en sa possession ces bouquins suspects aux yeux du jeune homme. Mais quoi qu’il en soit, elle avait mieux à faire : le Colt attendrait bien encore un peu, elle était trop sûr de ne pas être venue ici pour rien pour pouvoir se préoccuper de sa mission qui lui avait été confié. Et quelle mission stupide… S’il voulait à ce point ce Colt, il n’avait qu’à aller le chercher lui-même, c’est tout.

Un nouvel éclair traversa le ciel sombre, rapidement suivit par une coupure de courant. En ce qui concernait l’actrice en congé, c’était bien loin d’être dérangeant. Mais la documentaliste, elle, sembla en juger autrement : on l’entendit d’abord pester toute seule, avant que des pas sourd ne résonnent dans les escaliers de bois et ne disparaissent à l’étage inférieur. Désormais, les deux chasseurs étaient les deux seuls êtres à l’étage : la retenue ne serait sans aucun doute pas la même en ce qui concernait Leïna. Et pour preuve : elle laissa une nouvelle fois faire son côté impulsif et parfois irréfléchi et se tourna vers le petit frère Winchester afin de planter son regard dans le sien malgré l’obscurité.

- Vous ne semblez pas vraiment d’humeur à discuter. Mais maintenant que l’oreille indiscrète n’est plus ici, je vais vous dire ce que je crois, commença-t-elle avec autant de sérieux que de méfiance. Tout d’abord, vous trouvez ces livres « super », pour reprendre votre terme, et vous avouez avoir des goûts étranges. Ensuite, je remarque que dans ces journaux il n’y a pas que les plus récents et que le seul lien qui les relie est ces enfants hospitalisés. Le site sur lequel vous vous êtes arrêtés appuie également ce lien… Et derniers détails, vos notes.

Elle marqua une pause pour lui laisser, une nouvelle fois, le temps de tout assimiler, mais aussi pour reprendre son souffle ^^. Elle se tourna cette fois complètement vers lui, comme pour s’assurer d’être capable de se défendre en cas d’agression – il ne fallait pas oublier à quel point son casier était loin d’être vierge, puis donna finalement sa conclusion.

- Vous êtes un agent du F.B.I dans la branche du paranormal, ou quoi ?

Ce disant, elle s’était finalement levé et avait refermé son livre dans un même geste, ne pensant cette fois pas à masquer ses notes à la vue du jeune homme. Elle avait bien mieux à s’occuper pour le moment : étant donné qu’elle n’était pas sensé savoir qui il est, elle devrait aussitôt prendre en compte sa réponse : s’il donnait un métier affilié aux autorités et autres formes de « justice humaine », elle devrait réagir comme elle l’avait toujours fait avec eux : le mettre hors d’état avant de prendre la fuite.

Finalement, le jeune homme s'était décidé à donner son véritable prénom. L'actrice en fut assez surprise d'ailleurs. Lui, un chasseur, et méfiant qui plus est... Donnait son véritable prénom sans vraiment se soucier de quelconque danger. Bon, il fallait aussi avouer que même si la jeune femme était capable de le mettre dans la pire situation imaginable, ce n'était pas un prénom qui allait faire la différence. Et puis... Il fallait aussi avouer qu'elle n'avait aucune intention de s'en prendre à lui. Ni physiquement, ni moralement. Elle n'avait aucune malveillance quelconque à son égard et, en fait, elle semblait même mettre entièrement de côté la mission qui lui avait été confié il y a de ça quelques mois. Et c'était un fait : elle s'en fichait éperdument, elle n'avait de toute façon jamais eut de délai à respecter. Alors pourquoi s'en préoccuper ? Il n'y avait aucune raison.

- Personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient : je n'ai rien à faire ailleurs qu'ici... Si vous en avez fini avec vos recherches, vous pourriez m'aidez ?... Si ça ne vous déranges pas, bien entendu...

Sur cette demande, l’actrice posa son regard sur le jeune homme. La plupart des jeunes femmes qu’il avait rencontrées, sans doute, avaient dû songer qu’il était plutôt bel homme. Et pourtant… La jeune femme ne lui trouva rien de vraiment attirant. Sans doute n’était-ce pas son genre d’homme… Non. Dire que ses sentiments étaient à un autre serait plus réaliste, ça ne faisait aucun doute. Et comment allait cet homme, d’ailleurs ? Depuis le temps, il avait du aller voir ailleurs… Après tout, c’était un homme. Et tiens, en y pensant…

- Je suis désolé, mais la panne semble s'étendre à toute la ville, nous ne...

Finalement, c'était une voix étrangère qui coupait cours à ses questions silencieuses. Une voix venant de non loin, peut-être de quelques pas du bureau de l'employé. Mais surtout, une voix qui s'était interrompu en plein milieu de frase après un éclair déchirant, et qui n'était soudain plus si étrangère à la jeune actrice... Elle se rappelait. Et les deux femmes semblaient d'ailleurs se souvenir l'une de l'autre, bien que leur rencontre date de quelques jours maintenant. Une rencontre aussi peu amicale qu'inattendue. Une rencontre qui avait eut lieu après son intrusion ici... Leïna ne put empêcher un léger soupir, comprenant sans mal que c'était l'éclair qui venait en fait de la trahir. Mais quelle poisse... C'était impensable. Se faire avoir d'une façon aussi idiote, franchement... En plus, elle ne l'avait même pas entendu venir : raison de plus pour s'en mordre les doigts.

- Vous..., marmonna-t-elle tout d'abord en plissant ses yeux de chauve-souris. Mais oui, c'était bien vous... Dehors ! Dehors tout de suite, je veux plus vous voir ici !

Ses derniers propos n'avaient pas été criés, c'est un fait, mais le mépris avait été autant audible que palpable. Mais bizarrement, la jeune femme ciblé par ces paroles ne s’en vexa pas, et sembla même la comprendre. C’est vrai… Elle aussi, se méprisait assez. Même si, évidemment, les raisons n’étaient pas les mêmes et surtout bien moins simplistes !

- Attendez... Vous allez quand même pas me mettre à la porte avec un temps pareil, si ? Il aurait fait beau je dis pas, mais là... Hors de question, je restes ici que ça vous plaise ou non.

S'opposant ainsi aux désirent de l'employé, la jeune femme se rassit sur sa chaise et croisa même ses jambes sur la table, non loin du bord et de l'écran, démontrant ainsi qu'elle ne plaisantait pas sur ses intentions. Si elle voulait la déloger, elle ne se laisserait pas faire... Et nul doute que seule, elle n'avait aucune chance. Seule... En répétant ce mot dans sa tête, le regard de la jeune Nightfals se porta instinctivement sur le jeune chasseur qui se prétendait être un simple citoyen comme les autres. S'il venait à appuyer la documentaliste, l'issu ne serait sans doute plus la même... Et comme elle l'avait pensé, cette vieille sorcière (^^) essaya de ranger son client de son côté.

- Cette petite garce est une voleuse, et cambrioleuse même ! Je l'ai surprise il y a quelques jours dans nos archives des livres anciens !

- Hey, j'ai rien volé ! Juste... Emprunté..., protesta-t-elle en se massant légèrement la nuque, visiblement gêné de la situation.

[BUG, ,impossible de supprimer ce fichu post ! xD]