Lieu de recherche... assez insolite ! [Total libre !]

Aux propos de son interlocutrice, la jeune femme eut un léger soupir, à peine audible. Il était vrai que les adolescents avaient parfois tendances à trop chercher les lieux dangereux, à trop vouloir se faire peur. Si seulement ils pouvaient être moins ignorants, peut-être resteraient-ils plus à l’écart de ce genre d’endroit, surtout la nuit… Quoi que. C’était peut-être vite dit puisqu’à cet âge là, on était toujours en quête de sensation forte et d’expérience hors norme. L’adrénaline les attirait tellement, qu’ils ne se préoccupaient même plus de leur sécurité et risquaient bien souvent le tout pour le tout. L’actrice le savait, puisqu’elle aussi avait été comme ça. Et ce, même en baignant dans le monde de la chasse et dans les connaissances du surnaturel ! Peut-être était-ce pour ça, en fin de compte, qu’elle avait été autant turbulente et difficile à maintenir en place. Si elle avait été une humaine simple et ignorante, les dangers auraient sans doute été moins grands… Hm, elle n’en n’était pas si sûre. Plus elle y pensait et plus elle doutait, en fin de compte.

- Et bien au moins, ils savent qu’ils ont quelqu’un qui les protège ici.

Contente qu’on ne lui ait pas renvoyé la question, Leïna se surpris elle-même a songé que, au fond, elle aurait sans doute aimé que quelqu’un veille autant sur elle lorsqu’elle avait cet âge. Non, en fait, même encore aujourd’hui. C’était assez difficile à expliquer mais, au fond, il fallait avouer qu’elle avait parfois du mal à apprécier ses propres objectifs et le tournant qu’avait prit son histoire. Si elle avait su plutôt que ça se passerait ainsi, peut-être ne serait-elle jamais venue dans cette ville. Mais en réfléchissant plus attentivement aux propos de l’autre chasseuse, le sujet de réflexion changea considérablement de bord. Cette ville possédait autant de lieu hanté que ses paroles le laissait entendre ? Si c’était le cas… Le séjour ici était très mal partie. A ce rythme, elle ne tiendrait peut-être plus longtemps avec une attitude neutre et indifférente.

- Au moins, ils décampent vite, lâcha-t-elle après un léger regard vers la sortie qu’ils avaient emprunté. C’est toujours ça.

La jeune femme frotta une dernière fois ses vêtements, comme si ce geste allait changer quelques chose à l’odeur imprégné dans les tissus, puis se tourna une nouvelle fois vers la dénommé Elisha. Elle la regarda une petite seconde pour à nouveau juger de son état, avant de reprendre de nouveau la parole d’un ton complètement neutre bien que sincère.

- Je suis désolé mais je ne pourrais pas vous raccompagner : je suis venue à pieds.

Elisha ne pût s'empêcher de rire quand la jeune femme souligna le fait que les ados couraient vite. C'est vrai qu'à Riverwood, ils avaient tous une assez bonne endurance. A croire que cherché le danger puis le fuir leur avait donner une forme d'athèles de course à pieds. D'ailleurs, en y réfléchissant, c'est vrai qu'ils avaient tous courrut extrêmement vite jusqu'à présent, du moment qu'elle était arrivé assez tôt pour empêcher les créatures de blesser leurs proies.

Elle se tourna ensuite vers la jeune femme alors que celle-ci s'excusait de ne pas pouvoir l'accompagner. Elle leva donc la main, coimme pour lui intimer gentillement de se taire.

T'en fait pas ! Je connais le chemin !

Elle se tourna ensuite vers la sortie emprunté par les adolescents, soupira, puis remit un peu mieux le sac sous son bras en se tournant de nouveau vers la jeune femme.

Si on ne peut espérer que notre première rencontre ai été dans de meilleures conditions, essayont au moins de faire mieux la prochaine fois !

Elle allait partir, mais s'arrêta de nouveau et fit un signe de tête en direction de la jeune femme.

Ah et je crois qu'après ce qu'on a vécu, tu peux oublié toute forme de politesse ! On peut se tutoyer c'est moin formel et plus en accord avec ce qu'on vient de vivre !

C'était surtout que c'était moins gênant. Quand elle vovoyait les gens, c'était souvent qu'il s'agissait de personne qui avait un lien avec son père et elle n'aimait pas la moitié de ses personnes car en lien avec son rôle de maire.

La jeune femme eut un léger hochement de tête lorsque la chasseuse annonça qu’elle pouvait oublier les politesses. C’était déjà ça de moins à tenir. Parce que la politesse… C’était bien beau mais, parfois, c’était bien plus lourd qu’autre chose. Et en ce qui concernait l’actrice, elle n’aimait pas du tout qu’on la vouvoie : ça lui donnait toujours l’impression d’être bien plus vieille qu’elle ne l’était. Parce que oui, elle était jeune. Et n’importe qui sachant son âge aurait pu dire qu’elle avait la vie devant elle… Seulement de son point de vue, c’était un peu différent alors forcément, elle ne voyait pas tout sous le même angle qu’une personne normalement constitué. En fait, quand elle y réfléchissait, elle se donnait à peine quelques années… Peut-être sept ou huit, tout au plus. Mais elle savait dors et déjà qu’elle n’irait pas plus loin. Pourquoi ? Simple : pour atteindre ses objectifs, certains sacrifices étaient parfois nécessaires. Et puis sa façon de vivre… Sans cesse à la recherche du danger, voir de la mort elle-même… C’était plutôt vite vu. Elle n’était pas du genre à rester en place, malgré ses apparences. Et bien au contraire même. Elle serait plutôt du genre à courir un peu partout, toujours à l’affût des dernières nouvelles et des dernières actions ! Quitte à les provoquer elle-même… C’était sans doute idiot, mais c’était comme ça : Et elle ne changerait pour rien au monde.

- Je crois que ce sera pas bien dur de faire meilleure rencontre pour la prochaine fois, lâcha-t-elle calmement après s’être passé une main dans les cheveux. Mais au moins, je saurais que je n’ai pas en face de moi une civile ignorante et que je pourrais discuter de certains sujets sans avoir l’air ridicule ou complètement folle.

Elle avait ajouté ces derniers propos dans un sourire sincère, et elle ne doutait pas que ça ferait également une gêne en moins pour son interlocutrice. Il était toujours difficile de parler avec les autres citoyens… Enfin, la jeune femme ne se considérait pas tellement comme citoyenne, mais elle se comprenait. Elle devait sans cesse surveiller son langage, ses sujets de conversations… Quitte à mentir pour que les choses passent mieux ! Là, au moins, elle irait sans tabou avec une chasseuse en face. C’était une certitude. Du moins… Pour le moment. Elle était incapable de prédire l’avenir, mais c’était à l’instant de cette façon qu’elle voyait les choses.

A son tour, Leïna se dirigea vers la sortie du cimetière. Mais elle ne s’arrêta pas en chemin, et continua droit devant elle en se remémorant le chemin qu’elle devait faire pour rentrer.

- A une prochaine ! Envoya-t-elle dans un léger signe de main.

Ce n’était pas qu’elle trouvait aucun intérêt à s’arrêter pour discuter, mais simplement qu’elle supportait de moins en moins cette odeur qui s’agrippait à ses vêtements. A cette heure-ci et après de tels évènements, elle n’était d’humeur qu’a une seule chose : prendre une bonne douche pour laver ce mauvais souvenir de la chasse nocturne aussi indésirable qu’imprévue. Vraiment, si elle avait su ça plus tôt… Elle serait venue à une autre heure. Voir même pas du tout, et tant pis pour le tournage !

La jeune chasseuse regarda Leïna s'en aller et hôcha la tête quand celle-ci lui souhaita leur prochaine rencontre. La jeune femme n'eut pas de mal à s'assurer que celà arriverais. Les chasseurs finissaient toujours par se recroiser un jour où l'autre quand ils c'étaient vu une fois, et puis il arrivait toujours un moment où le destin les faisaient se retrouver sur une chasse. Pourquoi ? Elle n'en avait pas la réponse, mais celà c'était toujours confirmé chaque fois qu'elle avait connue un chasseur.

Elle attendit que la jeune femme ai quitté le cimetière puis regarda une nouvelle fois autour d'elle. Elle alla ensuite de nouveau vers le trou qu'elles avaient creusés à l'arrière du cimetière, et qui abritait le corps de la dernière victime du fantôme... du moins elle espérait qu'elle eut été la dernière. Elle sautta par dessus le muret, et y posa son sac qu'elle ouvrit. Elle sortit le sel, l'essence et les allumettes et aspergea le corps de sel et d'essence.

Pardonne moi Holly, mais je ne peut pas te laisser comme ça... Il faut que je te renvoit d'où tu viens si jamais tu n'y est pas encore retourné, murmura la jeune chasseuse.

Alors qu'elle craquait une allumette, la fille du maire leva les yeux et vit le fantôme d'Holly qui la regardait avec un iar reconnaissant. Eli laissa tomber l'allumette dans la tombe non consacré et le fantôme d'Holly disparut dans les flammes, oréolé d'une lumière blanche. La dernière images qu'Elisha vit de la jeune femme était un visage souriant, semblant en paix.

Eli resta un petit moment à regarder le brasier faire son oeuvre, puis elle quitta à son tour le cimetière, rentrant à la maison comme-ci de rien était.

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